La situation mondiale des transferts monétaires 2023. Chapitre 7 : Données et numérisation – Résumé

Principaux résultats

• L’utilisation des paiements numériques augmente.
• Des mesures supplémentaires sont nécessaires en matière de gestion responsable des données.
• La cybersécurité est un risque dont peu d’acteurs parlent dans l’espace humanitaire.
• Les données biométriques sont mieux comprises qu’avant ; les projets pilotes de blockchain se sont développés et multipliés.
• Les concepts d’interopérabilité et de portabilité continuent d’être étudiés.
• Les technologies de ciblage et de responsabilisation à distance peuvent compléter les processus des transferts monétaires existants, mais peuvent également amplifier les risques et en introduire de nouveaux.
• Les plus grandes organisations investissent beaucoup dans les systèmes d’information de gestion (SIG).
• L’intelligence artificielle (IA) offre de nouvelles opportunités et de nouveaux risques.
• Le manque et le sous-investissement en matière de compétences entravent le développement numérique dans de nombreuses organisations humanitaires.

Questions stratégiques

• La technologie peut-elle accroître les choix des bénéficiaires ?
• Comment les nouvelles technologies peuvent-elles être pilotées sans accroître les risques pour les communautés vulnérables ?
• Les transferts monétaires et les technologies de paiement peuvent-ils soutenir une réponse locale ?
• Quels sont les risques en matière de cybersécurité auxquels sont confrontés les acteurs des transferts monétaires ?
• Comment les organisations humanitaires et le secteur privé peuvent-ils mieux travailler ensemble en matière de transferts monétaires ?

Actions prioritaires

• Les organisations humanitaires devraient saisir les opportunités présentées par les développements dans le domaine des paiements numériques qui peuvent permettre aux bénéficiaires de choisir les mécanismes de distribution de transferts monétaires, tout en permettant des versement plus rapides et efficaces.
• Les organisations humanitaires doivent reconnaître que les innovations technologiques réussies ont plus de chances de se développer si elles proviennent des communautés et des équipes de programme qui interagissent régulièrement avec elles.
• Les canaux de coordination humanitaire devraient exploiter les lignes directrices existantes en matière de gestion responsable des données et soutenir leur utilisation dans les transferts monétaires. Les organisations humanitaires devraient prioriser la mise en œuvre de lignes directrices pour garantir une gestion efficace des données et une atténuation des risques.
• Les organisations humanitaires devraient urgemment investir pour que leurs équipes disposent de solides compétences et aptitudes en matière numérique. Les capacités en matière de cybersécurité doivent être développées par le personnel impliqué à chaque étape du cycles de transferts monétaires. Les bénéficiaires doivent être accompagnés pour comprendre les risques numériques et la manière dont ils peuvent être atténués.
• Les responsables de la mise en œuvre des transferts monétaires devraient travailler ensemble pour plaider auprès des gouvernements et des régulateurs en faveur d’améliorations des politiques et réglementations qui ont un impact sur les bénéficiaires des transferts monétaires.
• Les organisations humanitaires devraient toujours envisager une approche multicanal lors du déploiement de toute technologie, en donnant aux bénéficiaires le choix de la manière dont ils interagissent avec les systèmes et les processus du programme.
• Les organisations humanitaires et le secteur privé devraient s’accorder sur des approches et élaborer une feuille de route qui soutiendra les initiatives d’interopérabilité et de portabilité.
• Les bailleurs de fonds devraient poursuivre leurs efforts pour catalyser les actions visant à améliorer la gestion responsable des données.