La situation mondiale des transferts monétaires 2023. Chapitre 8 : Conception des transferts monétaires – Résumé

Principaux résultats

Transferts d’espèces à usages multiples (TEUM)

• L’utilisation des TEUM a augmenté, mais pas à la hauteur attendue.
• L’absence d’évaluations multisectorielles des besoins et d’analyse des réponses est toujours considérée comme le principal obstacle à l’augmentation des TEUM.
• Des inquiétudes demeurent au niveau de l’atteinte des résultats sectoriels par les TEUM.
• Les limites relatives au montant des transfert monétaires sont de plus en plus reconnues.
• Les processus techniques peuvent entraver plutôt que soutenir les transferts monétaires centrés sur les personnes.

Transferts monétaires sectoriels

• La prise en compte des transferts monétaires a augmenté dans tous les secteurs.
• 17 % des personnes interrogées considèrent que la non-atteinte des résultats sectoriels constitue un risque important lors du recours aux transferts monétaires, contre 33 % en 2020.
• La disponibilité de données factuelles, de lignes directrices, de boîtes à outils et de ressources pour le développement des capacités sectorielles a augmenté.
• Le manque de données sur les transferts monétaires ventilées par secteur constitue un obstacle à la quantification des progrès et à l’incitation à l’utilisation.
• Les choix des modalités sont indûment influencés par les habitudes, les perceptions, l’inertie organisationnelle et les préférences des bailleurs de fonds.

Programmation complémentaire et « Cash plus »

• Les débats concernant les termes, les concepts et les conséquences opérationnelles des transferts monétaires « plus », de la programmation complémentaire et de la programmation intégrée se poursuivent.
• La programmation complémentaire n’est pas systématiquement adoptée.
• La pertinence des transferts monétaires « plus » est bien documentée dans le domaine de la protection sociale, offrant des opportunités d’apprentissage aux acteurs humanitaires.

L’inclusion financière

• Une conception centrée sur l’utilisateur est nécessaire si l’on veut que les transferts monétaires contribuent à une véritable inclusion financière.
• Les débats sur l’inclusion financière et les transferts monétaires se concentrent sur les structures formelles ; une vision plus large est nécessaire pour englober les structures informelles.
• Des efforts collectifs sont nécessaires pour surmonter les obstacles à l’inclusion financière.

Questions stratégiques

• Une relation plus efficace entre la programmation sectorielle et les TEUM peut-elle être développée ?
• Comment les priorités techniques doivent-elles être équilibrées avec les préférences des bénéficiaires lors de la conception d’interventions complémentaires ?
• Les transferts monétaires peuvent-ils être conçus pour faciliter l’inclusion financière ?

Actions prioritaires

• Les acteurs humanitaires, y compris les agences opérationnelles, les Groupes de Travail sur les Transferts Monétaires (GTTM) et les clusters, devraient suivre systématiquement les transferts monétaires et les transferts d’espèces à usages multiples (TEUM) sectoriels pour mieux comprendre l’assistance fournie et ses conséquences.
• Les agences opérationnelles, les GTTM et les clusters devraient s’engager dans des processus d’évaluation et d’analyse multisectoriels pour faciliter l’utilisation des TEUM et TM sectoriels.
• Les acteurs sectoriels devraient accroître l’apprentissage intersectoriel pour surmonter les obstacles quant à l’utilisation des transferts monétaires.
• Les GTTM et les clusters devraient utiliser les processus d’élaboration du panier de dépenses minimum (MEB) pour faciliter la compréhension entre les acteurs sectoriels et les acteurs de l’assistance monétaire, tout en évitant les processus indûment techniques, longs et coûteux qui risquent de ne pas soutenir les transferts monétaires centrés sur les personnes.
• Les acteurs humanitaires devraient utiliser des mesures et des outils développés conjointement pour suivre et évaluer les impacts des transferts d’espèces à usages multiples (TEUM) et des transferts monétaires sectoriels.
• Les Groupes de Travail sur les Transferts Monétaires (GTTM), les bailleurs de fonds et les représentants intersectoriels et sectoriels concernés devraient convenir conjointement de lignes directrices sur les relations entre les transferts d’espèces à usages multiples (TEUM) et les transferts monétaires sectoriels.
• Les acteurs humanitaires devraient évaluer et documenter l’efficacité de la programmation complémentaire.
• Les acteurs humanitaires devraient intégrer une analyse de faisabilité de l’inclusion financière dans la conception des transferts monétaires.