Skip to main content

L'heure est venue de prendre des mesures audacieuses sur les transferts monétaires : en savoir plus

We are sorry but the page you are looking for is not available in the language you have selected, please go to the corresponding homepage
  1. Accueil
  2. Thèmes
  3. Transferts monétaires sectoriels

Protection et transferts monétaires

Le contenu de cette page a été rédigé avec le Global Protection Cluster.

Introduction au secteur de la protection

Le secteur de la protection s’intéresse à la sécurité, à la dignité et aux droits des personnes affectées par une catastrophe ou un conflit armé. Il cherche à coordonner l’intervention de manière à répondre aux problèmes de protection immédiats mais aussi à prévenir et atténuer les risques de protection. Le secteur de la protection est constitué de quatre domaines de responsabilité : la protection de l’enfance, la protection contre les violences basées sur le genre, la lutte antimines et le droit au logement, les droits fonciers et les droits de propriété. Chaque sous-secteur fournit des conseils techniques et un soutien spécialisé.

Les activités de protection peuvent porter sur des actions préventives afin d’éradiquer, de prévenir ou d’atténuer les effets les plus graves des abus ; des mesures de réparation pour aider les personnes concernées à aller de l’avant ; des mesures visant à créer ou à consolider un environnement propice au respect des droits des personnes et des groupes. Une intervention de protection peut intégrer des efforts de plaidoyer et des programmes d’aide conçus pour promouvoir les droits, la sécurité et la dignité des personnes concernées, notamment au moyen d’une assistance juridique, de la mobilisation communautaire, de la gestion des cas et de la création d’espaces sûrs pour les personnes vulnérables.

Credit: Giulio d’Adamo/WFP
Associée aux défis que représentent l’extrême pauvreté, le sous-développement et le changement climatique dans la région du lac Tchad, la violence de Boko Haram a entraîné l’une des crises humanitaires les plus graves (et ignorées) du monde. Credit: Giulio d’Adamo/PAM

Avec l’approbation de la Politique du comité permanent interinstitutions sur la protection dans le cadre de l’action humanitaire (2016) qui met l’accent sur la responsabilité collective et la contribution à la protection de tous les acteurs de l’action humanitaire, le secteur de la protection encourage l’analyse approfondie et intégrée et le suivi continu de la protection, ainsi que l’intégration transversale de la protection au sein d’autres secteurs.

Comment les transferts monétaires sont-ils utilisés dans le secteur de la protection ? 

Les transferts monétaires sont utilisés dans les programmes de protection pour répondre à un certain nombre de besoins de protection des ménages et des personnes. Ils sont conçus en vue d’atteindre des objectifs spécifiques en termes de protection, qui peuvent varier en fonction du contexte et font l’objet d’une analyse spécifique de la protection et des risques. Pour cela, il est possible d’avoir recours à des transferts monétaires sans condition pour subvenir aux besoins essentiels des personnes ayant des besoins particuliers et en situation de grande vulnérabilité, des parents célibataires avec plusieurs personnes à charge, des mineur·es non accompagné·es, des personnes handicapées, des personnes ayant été confrontées à des violences et d’autres catégories de personnes considérées comme exposées à un risque de protection élevé. Les transferts monétaires peuvent également être utilisés dans le cadre de la prévention et protection des violences sexuelles et basées sur le genre, par exemple lors d’une intervention d’urgence ou sous la forme d’indemnités journalières pour les personnes ayant été confrontées à des violences sexuelles et basées sur le genre. Les transferts monétaires conditionnels et sans condition peuvent également être utilisés pour fournir des solutions durables aux personnes déplacées, en facilitant les retours volontaires avec une aide aux coûts associés au transport, à la réintégration et aux besoins essentiels. Dans certains contextes, les transferts monétaires et les subventions sont utilisés pour donner accès à une assistance juridique et à des recours juridiques. Par exemple, ils peuvent servir à couvrir les coûts de représentation légale, d’obtention d’actes d’état civil et de transport afin de se rendre à une audience ou dans des bureaux de l’administration publique.

Principales difficultés au moment d’accroître l’échelle des transferts monétaires de qualité dans le secteur de la protection 

La base de données probantes sur l’utilisation des transferts monétaires dans les programmes de protection suggère que cette modalité a le potentiel d’atteindre les résultats escomptés en termes de protection, bien que ce soit à court terme, jusqu’à la fin de la période d’assistance. Les transferts monétaires seuls offrent peu de chances d’atteindre les objectifs de protection sur le long terme s’ils ne sont pas intégrés à des systèmes de gestion des cas et de référencement, accompagnés de services complémentaires et de programmes multisectoriels. La difficulté consiste à mobiliser suffisamment de ressources, notamment avec des cycles de financement plus longs, des capacités adéquates en ressources humaines et la disponibilité de services de qualité, afin de mettre en œuvre des programmes de protection exhaustifs.

Bien que les données probantes sur l’utilisation des transferts monétaires dans les programmes de protection soient de plus en plus nombreuses, il reste des lacunes à combler pour déterminer la meilleure manière (conception de la modalité de transfert et services complémentaires nécessaires) d’atteindre des objectifs de protection à plus long terme, via la programmation intégrée, notamment avec transferts monétaires. Il existe d’autres défis, notamment l’engagement politique des acteurs des administrations publiques locales, la résistance des partenaires de mise en œuvre à accepter les programmes de transferts monétaires, même lorsqu’il existe assez de preuves de leur efficacité, le manque de coordination au niveau des programmes et au niveau stratégique, la disponibilité de services publics de qualité et la présence de mécanismes de plainte et de retours fiables permettant une communication bilatérale entre les prestataires de services et les bénéficiaires.