Atelier sur les systèmes de Suivi & Evaluation des programmes d’assistance monétaire
Les principes du suivi et de l’évaluation sont les mêmes pour les transferts monétaires que pour les autres types de
projets, et il convient de respecter les pratiques d’usage. Certaines questions sont toutefois spécifiques aux transferts monétaires. L’une des principales caractéristiques de l’argent est sa flexibilité, et donc le fait que les personnes peuvent vouloir le dépenser pour acheter un grand nombre de choses. Lors du suivi et de l’évaluation, cela signifie que les organisations ne doivent pas se contenter de savoir si les personnes ont reçu de l’argent, mais ce qu’elles en ont fait et quelles ont été les conséquences de l’argent sur les budgets des ménages et les prises de décision. Si les organisations ont établi des objectifs spécifiques pour un projet de transfert monétaire, comme par exemple celui de permettre aux gens de reconstruire leurs maisons ou d’acheter de la nourriture, elles voudront alors assurer un suivi et évaluer si le projet a réussi ou non à atteindre ces objectifs. Le suivi et l’évaluation peuvent aussi examiner les répercussions plus générales, prévues ou imprévues, des transferts monétaires, comme l’inflation et les effets multiplicateurs possibles sur les économies locales. Ils doivent aussi considérer l’impact des transferts monétaires sur la dynamique des ménages et de la communauté, notamment les inquiétudes en matière d’utilisation à caractère antisocial, de sécurité et d’inégalités entre les sexes en matière de prise de décision.
Le suivi et l’évaluation sont utilisés pour capturer et partager les connaissances. Dans le cadre du projet “Argent contre Moyens de subsistance” du Croissant-Rouge au Bangladesh, par exemple, les modèles, procédures et politiques internes ont été enregistrés et traités pour constituer un ‘kit de relèvement’ adapté aux futures opérations.
Le suivi d’un projet est le processus qui consiste à collecter et analyser des informations en vue d’adapter le projet si et lorsque nécessaire. Outre les objectifs spécifiques au programme, certaines questions fondamentales concernant l’usage de l’argent doivent être inclues dans tous les programmes de suivi de transferts monétaire.
De plus en plus les interventions monétaires se mettent en place en RDC, notamment dans les secteurs de la Sécurité Alimentaire, des articles ménagers, SGBV et Abris ; ces réponses monétaires se concentrent essentiellement sur les méthodes d’Argent contre Travail et de foires fermées.
Depuis plus de 5 ans, une évolution positive est observée sur les initiatives des marchés ouverts et de transfert d’argent. L’assistance monétaire est aujourd’hui largement reconnue parmi les acteurs humanitaires et du développement comme un outil alternatif à la distribution en nature permettant de répondre aux besoins d’urgence ainsi que de réduire la vulnérabilité.
Dans le cadre du working group mis en place sous financement de « ECHO », les acteurs oeuvrant dans le secteur de l’assistance monétaire en RDCongo se réunissent pour échanger leurs expériences autour des thèmes spécifiques dans le but d’améliorer les pratiques. Au cours de l’atelier sur les études des marchés, les participants aux assises ont recommandé la tenue d’un forum sur les systèmes de suivi et évaluation.
C’est ainsi qu’à l’initiative du groupe de travail assistance monétaire, un atelier de 3 jours se voulant multisectoriel a été organisé à Bukavu et a réuni des participants issus du gouvernement Congolais, des agences du système des Nations Unies, des ONG internationales et nationales, ainsi que du secteur privé et instituts de recherche.
